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cours de philo L1
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19 octobre 2005

L'ambiguité cohérente de Hegel

CM ESTHETIQUE 03/10/05 L’Œuvre d’art comme une infériorité ontologique

Objections faites à la conception platonicienne de l’art.

à

Il néglige le fait que lorsque l’on contemple une œuvre d’art, il y a une réflexion. En effet, la contemplation artistique exige un effort intellectuel : l’œuvre d’art nous oblige à un effort intérieur que n’importe quel objet de la vie courante ne nous demande pas.

à

Platon n’entend réserver la philosophie à des enfants. Or, pour Platon, Homère, par exemple, nous traite comme des mineurs dont la partie sensible est essentielle.

à

figures que Hegel décrit : -conscience immédiate/sensible : ceci est (degré le plus bas de la connaissance)

à

Hegel ne rénove pas en la matière.

à

une certaine déterminité (quelque chose de borné, d’inessentiel) et en même temps une détermination spirituelle : ce que nous révèle l’œuvre. Ce qui compte, c’est le spirituel mais l’œuvre, par définition, contient un moment particulier et contingent.

à

Idée de la mort de l’art : Hegel n’a jamais dit qu’il ne faut plus produire de l’art ni que l’art n’existera plus. Ce n’est pas la fin empirique de l’art. Hegel a pensé dans sa propre logique que si l’art n’est qu’un moment de la révélation de l’absolu il devra logiquement laisser sa place à une manière plus spirituelle de révéler l’absolu (la religion sera la figure suivante et dépassée par la philosophie)

à

Il veut dire que l’art n’est plus à même d’exprimer la vérité de l’absolu, qu’il faut à l’art quelque chose que l’art ne peut pas satisfaire.

Chronique d’une mort absolue :

le fait qu’on historise l’absolu, chaque moment ne sera qu’un moment qui doive être dépassé : c’est une mort constatée.

Mais même mort l’art peut encore nous révéler quelque chose sur nous même.

L’art, si il est mort, c’est par lui même, dans la mesure où il n’est plus capable d’exprimer l’absolu. Le traitement de l’art est celui d’une région qui a saisit une dimension spirituelle.

1)

Peut-on dire que l’art nous procure du plaisir ? Selon Hegel, ce n’est pas le plaisir que je cherche quand je regarde une œuvre d’art : c’est une manière particulière et bornée de révéler l’absolu : l’œuvre d’art n’a pas une visée éducative.

L’art est un moment mais ce moment est aussi sujet à un devenir (Cours d’Esthétique) : Hegel classifie les différentes branches de l’arbre du plus bas au plus haut :

- architecture : mêle trop de choses qui n’on aucun rapport avec l’absolu comme les pyramides qui sont encore trop prisonnières de la nature.

- sculpture (statue)traitement particulier pour Schopenhauer et Nietzsche)

- peinture

- musique (

- poésie :

Pour Hegel, trois âges que suit l’art : - l’art symbolique (égyptien) : il est beaucoup trop prisonnier de la nature. - l’art classique (grec) : consacre la figure humaine mais ils n’ont pas vu que ce qui fait la dignité de la nature humaine c’est Dieu : ça ne peut se résoudre que par la Réforme (genèse : nous sommes fait à l’image de Dieu) Pour Hegel, l’art classique est la plus beau mais l’art ne s’arrête pas à la beauté car il n’a pas vocation à révéler le beau mais l’absolu. Donc cela ne veut pas dire que l’art grec est le plus élevé spirituellement : le beau n’est pas le vrai.

- l’art romantique : il n’est plus prisonnier de la beauté et ne veut pas l’être.

plus pure, plus spirituel : elle se passe de la matière, elle ne sert à rien et l’art ne doit servir à rien si ce n’est à révéler l’absolu (mais ce n’est pas un but, c’est un fait)

Pour montrer que l’art est essentiel (car il permet à l’absolu d’apparaître), Hegel fait un retour à l’œuvre (contrairement à Kant qui s’intéresse au jugement esthétique du sujet) et a donc une démarche platonicienne. En effet, il n’y a d’art qu’à travers les différentes œuvres d’art : Hegel revient à l’essence de l’œuvre d’art.

Qu’est ce qu’une œuvre d’art ?

Réfléchir :

« L’art ne se démontre pas, il se montre »

Repères bibliographiques :

La Science de la logique La Philosophie de la nature

La Philosophie de l’esprit :

esprit objectif (droit, histoire)

esprit absolu (art, religion, philosophie)

La spiritualité de la nature :

De plus, la moindre révélation spirituelle est toujours supérieure à la révolution naturelle.

Platon, Aristote et Kant disaient que l’art imite la nature et qu’il doit imiter la nature. Pour Hegel, il est inconcevable que l’art imite la nature. Pour lui, c’est la nature qui imite l’art.

Cf. Kant : exemple du chant du rossignol qui nous émeut ( Kant ne parle pas du beau artistique, seulement du beau naturel.) Pour Hegel, nous trouvons en la beauté naturelle une imitation de l’homme.

Cf. Cézanne : nature morte avec des poires sur une table : ce qui est beau, c’est le produit spirituel qui transcende la nature : l’esprit est infiniment supérieur à la nature.

Ex : pyramides égyptiennes : la pierre est spiritualisée (alors qu’elle n’était que naturelle) : il y a une idée hautement plus grande que celle qui était dans la pierre.

Ex : littérature réaliste : cf. Le Père Goriot, Balzac : est-ce une imitation de la nature ? Pas du tout. Cela dépasse la réalité sensible et immédiate : elle permet de saisir l’esprit.

Cependant l’art qui révèle l’esprit et qui représente une chose plus élevée que la nature reste bornée. L’absolu est esprit et donc un sujet, un individu lire et ne peut être révélé que par un sujet, quelque chose d’individuel = œuvre d’art particulière représente un moment particulier, borné qui révèle quelque chose d’absolu.

Hegel parvient à saisir deux choses essentielles (§ 557 de L’Encyclopédie) : « L’extériorité sensible attachée au beau, la forme de l’immédiateté comme telle est en même temps déterminée du contenu et le dieu, avec cette détermination spirituelle a en même temps en lui la détermination d’un élément ou d’un être là (Daseim) naturel. » Hegel distingue dans l’œuvre d’art individuelle deux aspects :

L’encyclopédie des sciences philosophiques : esprit subjectif (moralité)Ici, Hegel fait un retour à Platon par delà Kant : il fait un retour à l’œuvre elle même (et non au sujet qui contemple) : Hegel voit que ce qui est essentiel dans l’œuvre, c’est l’esprit que l’art permet de révéler (l’absolu qui descend sur terre, qui se révèle.)
à les œuvres d’art sont des réalités que le philosophe doit réfléchir : il y a un travail de réflexion au sens premier. L’existence de l’art est un fait qui s’impose au philosophe qui doit réfléchir la nécessité de l’art car l’absolu doit se manifester (c’est une figure sensible et extérieure qui révèle quelque chose qui trouve sa source dans l’absolu).
Terme physique qui renvoie à un phénomène de lumière : la réflexion ne fait que de renvoyer quelque chose que l’on reçoit et de ce fait, enrichit le lien primordial. La philosophie hégélienne veut réfléchir au deux sens du terme : Hegel veut réfléchir l’art.
Hegel refuse de donner des critères positifs ou discriminatoires : le réel s’impose au philosophe.

- figure supérieure : l’absolu.

La Logique

La place de l’art dans ce vaste système philosophique :

Dans l Encyclopédie, il y a trois moments essentiels de l’esprit/ de l’absolu : insuffisance radicale de la morale kantienne, qui est une morale subjective.

- l’esprit subjectif :

- l’esprit objectif

-l’esprit absolu

(§ 555 de L’encyclopédie

3ième tome de L’Encyclopédie : philosophie de l’esprit.

L’art se trouve dans la sphère de l’esprit absolu et y occupe une place de choix (c’est la figure la plus élevée de l’esprit.) à importance accordée à l’art jamais atteinte auparavant. Mais si l’art à la première place dans la sphère de l’esprit absolu, il n’en est que le premier moment, et est dépassé par la religion et la philosophie, qui sont plus à même de révéler l’absolu.  = ce qui apparaît

2ième moment : logique de l’essence

Erscheinung à le phénomène, l’apparence.

Shein :

Das Shein :

Erscheinenden wissen :

Pour que l’on voit quelque chose, il faut qu’elle apparaisse, mais quand elle apparaît, ce n’est qu’une apparence et non pas la chose même. Cependant, l’apparence est indispensable à l’existence d’une chose et le moment de l’apparence est indispensable pour réfléchir l’art. Mais cette apparence devra être dépassée.

Par exemple, les dieux païens ont une figure sensible. Pour Hegel, ils représentent quelque chose de vrai dans la divinité : le Dieu pour se révéler doit passer par là, mais il s’agit d’un devenir, la vérité des dieux païens n’est que relative et devra être dépassée par le Dieu chrétien qui lui aussi devra s’approcher de l’absolu de la divinité : le rapport à Dieu doit être intériorisé (Reforme) La réconciliation est un devoir de premier ordre pour Hegel : il y a une nécessité de connaître l’absolu qui se manifeste par figures successives.

Il y a deux facettes de l’apparence : pour qu’une chose existe, il faut qu’elle apparaisse : importance cruciale du moment de l’essence.

b) La philosophie de l’art

Pour Hegel, l’absolu doit se manifester : ainsi, l’art est une des figures essentielles que doit revêtir l’absolu pour se manifester.

Cf. Lessing, L‘éducation du genre humain : penseur qui a réfléchit sur la nécessité d’introduire l’art dans l’absolu : Dieu, pour se manifester, doit revêtir plusieurs figures

le savoir qui apparaît.
l’apparaître
ce qui apparaît
qui sort de lui même pour devenir objet/monde : il parle ici du droit (objectivation de l’esprit) et de l’histoire (partie la plus célèbre du système hégélien)
est le premier tome de l’Encyclopédie… (1817) et est censé donner les principes mêmes des figures particulières (ce n’est pas un traité de logique). Ce sont les soubassements de la pensée hégélienne.

B L’AMBIGUÏTÉ COHENTE DE HEGEL (1770-1831)

b) Présentation du système

Hegel est le seul philosophe à avoir poussé à l’extrême la problématique de l’art en général et de l’œuvre en particulier.

Indications bibliographiques :

L’encyclopédie des sciences philosophique

Cours d’esthétique

Pour Kant, il est impossible pour l’homme de connaître l’absolu (cf. Critique de la raison pure). Il a interdit à l’homme la connaissance du suprasensible : il limite la possibilité de l’homme à connaître des choses qui dépassent ses facultés de connaissance. Tout ce qui dépasse le temps et l’espace m’est inaccessible (je ne peux pas connaître Dieu)

La philosophie post-kantienne va tenter de dépasser cela. Pour Kant, on ne peut aborder le problème du beau que par le problème du goût (à travers le sujet). Le beau reste subjectif (c’est le vaste thème du jugement esthétique)

Face à cela, Hegel se révolte et veut frayer un chemin au beau objectif. Hegel s’insurge contre ses deux limites (Pour Kant, le beau est naturel et il met de coté le beau artistique)

Les problèmes laissés insolubles pour Kant :

La solution hégélienne est d’historisiser l’absolu : il veut faire de lui quelque chose en train de devenir. Il se manifeste et se révèle à travers différentes figures. Par exemple, le Dieu d’Israël n’est qu’une étape vers le vrai Dieu. Ainsi, selon Hegel, l’absolu peut être connut mais historiquement.

En effet, la phénoménologie dit la nécessité de ne pas réviser nos espoirs à la baisse comme Kant et de trouver une autre manière de trouver Dieu. La phénoménologie mène vers le savoir absolu.

- problème de l’absolu (Dieu)
Cependant, tout le système hégélien n’est compréhensible qu’en s’intéressant aux questions restées sans réponse de Kant.
(en trois tomes) dont les $ 560 et suivants sont consacrés à l’art.
La phénoménologie de l’esprit (dont la préface et l’introduction sont la meilleure présentation du système hégélien)

Mais

Platon nous dit que l’œuvre d’art agit sur la partie irrationnelle de notre âme et donc, pour lui, ceci est incompatible avec la moindre réflexion intellectuelle (mais l’homme est aussi l’union de l’âme et du corps.

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